L'aviron se cherche un bassin supplémentaire à Aiguebelette :
la ligue Auvergne-Rhône-Alpes d'aviron a commandité un médiateur professionnel en septembre 2021. Il lui était demandé de lancer des audits auprès de tous les protagonistes d'Aiguebelette ayant gravité autour du Championnat du monde 2015.
Son objectif : trouver comment imaginer un consentement unanime pour contourner les jugements de tribunaux et remettre en service le bassin Ouest illégal, en résolvant les oppositions par un accord amiable. Celui-ci n'étant finalement qu'un énième avantage qu'il faudrait gentiment allouer en effaçant l'histoire.
Nos associations, toujours ouvertes au dialogue, ont accepté une rencontre l'hiver dernier avec la promesse d'être tenues informées des résultats des investigations menées "en toute neutralité" par un professionnel. Le rendez-vous eu lieu avec nos différents représentants, le 9 décembre 2021.
Et puis...ce médiateur devait encore rencontrer beaucoup d'intervenants, la patience a donc été de mise.
Alors ? Alors : RIEN à ce jour.
2023 est là, pas de nouvelles. Papier d'alu pour les marmottes.
La promesse n'est donc pas tenue, mais... on a l'habitude depuis plus de 12 ans maintenant.
Pourtant nul doute que ce médiateur ait rendu sa copie à ses commanditaires. Il paraît même que les élus de la CCLA en ait eu la teneur. Il est vraisemblable aussi que les élus Régionaux ont reçu les rappels avec multidose.
Alors, il est probable que les méninges se creusent pour trouver le contournement magique qui laisserait croire que le lac n'a jamais subi de destruction, et n'en subira plus jamais.
Certes, la nature reprend ses droits, elle a bien raison.
MAIS, oui, on a vu les autorisations de complaisance et les mensonges : une tour interdite en zone de protection de captage d'eau, un espace boisé littoral détruit pour une cabane, des tonnes de béton immergés pour rien, des pontons illégalement construits en zone protégée inconstructible, des câbles dans les vestiges palafittes préhistoriques, une plage décaissée en profondeur en zone interdite, et abîmée avec des arbres d'ombrage détruits, des herbiers saccagés illégalement, etc.
Alors que TOUT aurait pu se faire en constructions éphémères ! Erreur d'orgueil des lobbies sportifs, ici comme ailleurs, la nature et les usages sont souvent bafoués pour les jeux du cirque.
C'est bien la justice qui a su rééquilibrer les choses, et voir vraiment les priorités pour ce petit lac.
On attend des élus qu'ils la fassent respecter.