Beaucoup d'entre vous ne savent toujours pas que le Championnat de monde d'aviron de 2015 a pérennisé de multiples installations dans le lac.
Car la rumeur, largement répandue par les organisateurs, a un peu trop laissé dans l'imagination collective que tous les pontons allaient être démontés.
Ce n'est pas la réalité.
Aujourd'hui, nous vous parlerons, donc, des pontons d'ancrage des 11 câbles, côté Ouest du lac, construits pour le nouveau (et second) bassin d'aviron du Lac d'Aiguebelette.
- EMPLACEMENT N°1 : Agrandissement du ponton appartenant à l'hôtel Novalaise-plage : Décision unilatéralement prise, sans expropriation pourtant, et sans même avoir averti la propriétaire de l'édifice originel, celui-ci devenant otage en vue des caprices sportifs. Cette extension de plus de 110m2 a été réalisée en 2014 sans permis de construire, en zone protégée inconstructible, sur parcelle PLU classée Np. Le ponton de 56m d'origine, a été allongé de 17m et 6 jetées transversales ont été ajoutées.
- EMPLACEMENT N°2 : 3 appontements secondaires construits au Nord de la plage de Pré-argent de Novalaise et au Sud de l'hôtel. Plus de 35m2 réalisés sans permis de construire, en zone protégée inconstructible, sur parcelle PLU classée Np.
Ponton principal agrandissement |
Pontons secondaires : constructions |
Tous ces pontons ont été édifiés en dur sur base de fondations profondes (pieux de 6m battus pour être plantés par des engins). Les pontons solidement bâtis ne peuvent être qualifiés de légers.
Il faut savoir que ces travaux ont été mis en place sans que les maires n'aient été sollicités pour des obtentions d'autorisations d'urbanisme. Rien n'a été déposé en mairies. Et pour cause... car elles n'auraient pas pu être accordées.
Les affichages légaux sur les lieux de chantier n'ont pas été faits. Des barrières ont été installées sans explications pour le public.
Ce que nous avons fait :
Nous avons d'abord tenté de faire établir un constat par la gendarmerie, puis par les Maires de Nances et de Novalaise, mentionnant les défauts des procédures d'urbanisme et les illégalités des chantiers (lettres recommandées).
Chacune des instances contactées a manifestement manqué à son devoir : soit en refusant de recevoir notre plainte, soit en niant ce défaut d'autorisation, soit en ne répondant pas... Fermer les yeux semblait donc le mot d'ordre du moment.
Dès lors, le collectif a donc mis en place une action radicale : faire constater ces manquements et la réalité des chantiers lancés sans autorisation, au moyen d'un constat d'huissier.
Nous avons donc pu, et dû, saisir le Procureur du Tribunal en lui adressant notre plainte directement avec dossier complet expliquant les faits.
Depuis lors, le juge nous a convoqué pour nous entendre. Il s'est saisi du dossier jugé recevable et la plainte a été commuée en procès.
Le procès est en cours d'instruction au Tribunal de Grande Instance de Chambéry.