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Ce collectif réunit depuis 2012 les sympathisants et associations qui souhaitent la préservation, la restauration des sites impactés et le retour au lac naturel, après la compétition du championnat du monde d'aviron. Il s'est déroulé en 2015 mais le but est toujours d'actualité. La justice est saisie.

22 août 2016

PONTONS SUR TURPIDES BAS FONDS

Beaucoup d'entre vous ne savent toujours pas que le Championnat de monde d'aviron de 2015 a pérennisé de multiples installations dans le lac.
Car la rumeur, largement répandue par les organisateurs, a un peu trop laissé dans l'imagination collective que tous les pontons allaient être démontés.
Ce n'est pas la réalité.

Aujourd'hui, nous vous parlerons, donc, des pontons d'ancrage des 11 câbles, côté Ouest du lac, construits pour le nouveau (et second) bassin d'aviron du Lac d'Aiguebelette.
  1. EMPLACEMENT N°1 : Agrandissement du ponton appartenant à l'hôtel Novalaise-plage  : Décision unilatéralement prise, sans expropriation pourtant, et sans même avoir averti la propriétaire de l'édifice originel, celui-ci devenant otage en vue des caprices sportifs. Cette extension de plus de 110m2 a été réalisée en 2014 sans permis de construire, en zone protégée inconstructible, sur parcelle PLU classée Np. Le ponton de 56m d'origine, a été allongé de 17m et 6 jetées transversales ont été ajoutées.
  2. Ponton principal agrandissement
  3. EMPLACEMENT  N°2 : 3 appontements secondaires construits au Nord de la plage de Pré-argent de Novalaise et au Sud de l'hôtel. Plus de 35m2 réalisés sans permis de construire, en zone  protégée inconstructible, sur parcelle PLU classée Np. 
Pontons secondaires : constructions
Tous ces pontons ont été édifiés en dur sur base de fondations profondes (pieux de 6m battus pour être plantés par des engins). Les pontons solidement bâtis ne peuvent être qualifiés de légers.

Il faut savoir que ces travaux ont été mis en place sans que les maires n'aient été sollicités pour des obtentions d'autorisations d'urbanisme. Rien n'a été déposé en mairies. Et pour cause... car elles n'auraient pas pu être accordées.
Les affichages légaux sur les lieux de chantier n'ont pas été faits. Des barrières ont été installées sans explications pour le public.

Ce que nous avons fait
Nous avons d'abord tenté de faire établir un constat par la gendarmerie, puis par les Maires de Nances et de Novalaise, mentionnant les défauts des procédures d'urbanisme et les illégalités des chantiers (lettres recommandées).
Chacune des instances contactées a manifestement manqué à son devoir : soit en refusant de recevoir notre plainte, soit en niant ce défaut d'autorisation, soit en ne répondant pas... Fermer les yeux semblait donc le mot d'ordre du moment. 

Dès lors, le collectif a donc mis en place une action radicale : faire constater ces manquements et la réalité des chantiers lancés sans autorisation, au moyen d'un constat d'huissier. 
Nous avons donc pu, et dû, saisir le Procureur du Tribunal en lui adressant notre plainte directement avec dossier complet expliquant les faits.
Depuis lors, le juge nous a convoqué pour nous entendre. Il s'est saisi du dossier jugé recevable et la plainte a été commuée en procès.  
Le procès est en cours d'instruction au Tribunal de Grande Instance de Chambéry. 

07 août 2016

CABANE FORTIFIÉE. OBJET INANIMÉ...SANS ÂME

La cabane que les maîtres d'ouvrage ont fait passer pour légère....On vous en dit plus. 

Vous naviguez, paddlelez, croisièrez... alors vous côtoyez, au milieu de la côte sauvage et boisée Est, une zone devenue aseptisée (mais aussi contaminée lors des travaux par l'importation de Renouée du Japon), défrichée à tort, qui a vu en 2014 la construction de cette cabane perchée sur un plateau de béton grassement enroché. 
Une vraie forteresse ! 
quelques étapes dégradant la côte d'Aiguebelette-le-lac
C'est quoi cette cabane ? Et bien, une dépense fort inutile de vos impôts, bien sûr. 
Il s'agit d'une cabane dite de l'aligneur, lequel arbitre, a la fonction de contrôler les alignements des avirons pour les départs de compétition. Bâtisse richement équipée de câblage informatique, audio, vidéo, en lien à la tour de l'arrivée dont nous vous avons déjà parlé - VOIR

Cette édifice a été fait en zone protégée strictement interdite de construction nouvelle.  Les élu(e)s l'ont autorisée en fermant les yeux, les oreilles, "oubliant" leur rôle de gardiens des lois et règlements. Cela s'appelle d'ailleurs "abus de pouvoir". Les mêmes ont souvent l'indécence de s'indigner lorsqu'ils se trouvent poursuivis ensuite en justice par les associations, qui, elles, font leur travail avec conscience...
Humilité ?
Ah bon, pourquoi !...
Bref !

  • Le PLU d'Aiguebelette-le-lac classe toute la côte sauvage en Zone Naturelle protégée (Np) inconstructible en dur. C'est pourtant le cas de ce qui a été permis : Enrochements 315 tonnes, bétonnage 2,4 tonnes... On n'est plus dans le léger de quelques planches de bois tolérées.
  • Le défrichement a été "sauvage", c'est à dire opéré sans que les demandes d'autorisation légales n'aient été faites. La zone de boisement, protégé par le code forestier, a été violée, en évidente préméditation. L'action interdite par la loi met tout le monde devant le fait accompli. Puis on "régularise" les actes administratifs ôtant ainsi toute possibilité d'entrave au projet.  Ce fut la stratégie choisie.
  • Les arbres immergés sur la zone lacustre constituaient des frayères naturelles pour la reproduction piscicole. Ils ont été extirpés sans autorisation légale : action absolument interdite.
    Une opération réalisée sur la parcelle, propriété d'à côté, voisine classée Réserve Naturelle Régionale.
Il semble bien que les interdits ne valent que pour les particuliers.

Les TRIBUNAUX ont été saisis en temps et en heure. Les procès sont en cours d'instruction. Grâce aux associations, aux particuliers,  requérants, et aux donateurs qui oeuvrent tous pour la protection du lac d'Aiguebelette. L'espoir d'une justice en faveur d'une noble cause se poursuit.